A l’image de plusieurs villes de la République de Guinée, les violences basées sur le genre (VBG) montent en flèche dans la commune urbaine de Labé où viols et agressions sont de nos jours monnaie courante. Les statistiques de l’année précédente, enfin disponibles au niveau de l’unité VBG, prouvent à suffisance que le fléau ne fait que gagner du terrain dans la sainte ville.

En dehors des dossiers qui sont socialement gérés en famille, l’unité spéciale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) a enregistré une trentaine de cas. Hadja Binta Batouly Diallo,  responsable de l’unité, rapporte: « En 2018, en ce qui concerne notre unité de VBG à l’hôpital, on a reçu 34 cas de VBG. Dans ces 34 cas il y a eu 26 cas de viols proprement dits. Dans ces 26 cas il y a 8 cas d’agressions sexuelles. Je ne dis pas que c’est le chiffre total de 2018, mais c’est ce que nous nous avons reçu à l’unité de VBG.»

Ces chiffres ont été confirmés par les services de l’action sociale et de la protection féminine ; ainsi que celui de l’office de protection du genre et des mœurs de Labé. Des services qui travaillent en étroite collaboration avec l’unité VBG dans la lutte contre ce fléau qui gangrène notre société. Selon Hadja Binta Batouly Diallo, l’âge des victimes varie entre 9 à 35 ans dans la région administrative de Labé.

Parmi les 34 cas reçus en 2018 à Labé, des grossesses non désirées ont été contractée alors que très souvent c’est des cas très avancés. « Il y a eu au moins 4 qui ont contracté des grossesses émanant de ce viol. Mais ils viennent tardivement à la consultation et dans ces conditions-là nous on ne pourra pas empêcher une grossesse qui est en cours. C’est quand on vient très tôt il y a de ces méthodes d’urgence qu’on donne pour empêcher certaines grossesses. Vaut mieux prendre ton enfant, venir immédiatement dans une structure sanitaire. Dès que tu te déclares, il y aura une prise en charge gratuite ; et arrêter un système d’infection qui peut venir parce que tu ne connais pas l’homme qui t’a attaquée », précise la responsable de l’unité VBG de Labé.

Il faut par ailleurs dénoncer le fait que le social prenne souvent le dessus dans la plupart des dossiers de viols enregistrés dans la région de Labé. Une situation qui favorise l’impunité et multiplie les cas de VBG à Labé en général et au Foutah Djallon en général.

Bah Djenabou depuis Labé pour lecourrierdeconakry.com