L’audience dans l’affaire d’exercice illégal de la profession de pharmacien en Guinée a eu lieu ce lundi 14 novembre 2022 devant le juge de la Cour de Répression Des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Sur les 18 personnes prévenues dans cette affaire, seulement deux (2) ont comparu devant la barre. Mamadou Alpha Diallo et Alpha Amadou Barry tous les deux non détenus ont nié les faits qui leur sont reprochés.

Dans ce dossier, dix huit (18) personnes sont poursuivies par l’État guinéen représenté par l’agent judiciaire de l’État pour avoir exercé illégalement la profession de pharmacien, usurpation de titre et atteinte à la santé publique; des faits prévus et punis par les dispositions des articles 880, 678 et suivants du code pénal 2, 3, 35, 75, 92, et 169 de la loi/2018/024/AN du 20 juin 2018 relative aux médicaments, produits de santé et à l’exercice de la profession de pharmacien en république de Guinée.

Selon le parquet général de la Cour, seuls Mamadou Alpha Diallo et Alpha Amadou Barry se sont présentés devant la Cour. Les 16 autres restent encore introuvables. Le procureur général affirme que certains seraient à l’intérieur du pays, d’autres sont hors du pays. C’est le cas par exemple de Abdoulaye Diallo qui selon lui a quitté Conakry pour Dakar depuis le 9 octobre 2022.

Il sollicite à cette occasion auprès de la Cour qu’un mandat d’arrêt international soit décerné contre l’intéressé à travers le service Interpol qui pour lui, pourrait aider à l’extrader vers Conakry.

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Mamadou Alpha Diallo a au cour de son interrogatoire déclaré être un vendeur de téléphones et des produits cosmétiques  au Marché de Taouyah dans la Commune de Ratoma. Il dit n’avoir jamais exercé le métier de commerçant importateur de médicaments en provenance de la Chine.

Son coaccusé, Alpha Amadou Barry quand à lui dit être un vendeur de chaussures au grand marché de Madina.

Pour éviter que ces deux prévenus soient en cavale, le ministère public a dans son réquisitoire demandé au président de les mettre sous mandat de dépôt à la maison centrale de Coronthie, pour eux cela éviterait de leur décerner une nouvelle fois un mandat d’arrêt.

Le collectif des avocats de la défense a chacun demandé la clémence auprès du président pour que le mandat d’arrêt décerné contre leurs clients soit révoqué et qu’ils soient remis en liberté par la  Cour.

À cet effet, le président accepte la clémence du collectif de la défense et suspend ainsi le mandat d’arrêt qui ont été décernés contre leur clients et ordonne leur remise en liberté sous conditions de paiement d’une caution de 10 millions de francs guinéens chacun dans un délai de 72 heures. Chose acceptée par toutes les parties.

Le président rejette aussi la main levée du mandat d’arrêt décerné contre Abdoulaye Diallo qui serait en cavale pour Dakar.

L’audience qui a durée toute la journée a été ainsi renvoyée par le président pour le lundi 21 novembre prochain pour la suite des débats tout en précisant que les deux prévenus qui ont bénéficié de la clémence de la Cour, ont des obligations à l’égard du greffe et ont le devoir de se représenter à toutes les audiences.

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Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

 

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