La société Electricité de Guinée (EDG) et le groupement Veolia-Seureca font un bilan à mi-parcours. En proie à un niveau de délestage élevé  EDG essaye de relever la barre avec des actions de communication. A travers une conférence de presse ce 17 janvier, la société d’électricité de Guinée exhibe  chiffres clés,  réalisations techniques, commerciales et de gestion.

Selon l’Administrateur général d’EDG, M. Abdenbi ATTOU, à l’arrivée de Veolia en 2015, EDG était dans une situation critique. C’est dans ce contexte qu’un contrat de gestion de quatre (4) ans liant EDG au groupement Veolia Seureca a été signé.  L’objectif de ce contrat était de le redresser les performances techniques et commerciales. Soit un an pour effectuer le diagnostic et rétablir un plan d’action et 3 ans pour mettre en place les reformes et engager la relève.

En ce qui concerne la situation d’exploitation, l’orateur a déclaré que de 2015 à 2018, la production a connu une hausse de 57%.

  «A fin 2017, la situation d’exploitation a connu une nette amélioration avec une augmentation de 44% de l’électricité produite et distribué entre 2015 et 2017. Et ce, suite au renforcement des infrastructures de production par l’Etat (centrale hydro-électrique de kaléta et adjonction de 100MGW thermique), et à la réhabilitation des propres moyens de production d’EDG. Une baisse substantielle du temps de coupure de 40%, une baisse des charges de fonctionnement (hors achat d’énergie et de carburant) de 31% (soit 122 milliard de franc guinéen) et une augmentation du nombre d’heure de formation de 100% ont été enregistré. La réhabilitation de renforcement des moyens de production, la mise en place d’un plan de maintenance optimisé et adapté et la mise à disposition d’outil et de moyen d’exploitation ont permis l’amélioration des performances technique», a-t-il indiqué.

Pour illustrer ces propos, le conférencier a indiqué que grâce aux efforts et à l’appui financier de l’Etat, EDG a pu mettre en service plusieurs centrale thermique dans le pays, notamment celle Kaloum 5, Kankan, Mandiana, Kouroussa, Kérouané, Boffa et Boké. Ce qui a permis d’accroitre la desserte et le taux d’accès à l’électricité).

Sur le plan de la performance commerciale, des réalisations au niveau du service client ont été concrétisées pour répondre aux principaux enjeux du contrat.

«  61000 compteurs ont été  posés et raccordés afin de mieux maitriser les consommations et réduire les problèmes de facturation au forfait ; la remobilisation des équipes commerciales, la mise en place d’outil de suivi ont permis d’augmenter de 78% les encaissements, soit une augmentation de 5 point de taux de recouvrement (passage de 77% en 2015 à 82% en 2017) et des ventes de 68% contribuant ainsi au redressement du secteur).

A travers cette conférence de presse, EDG annonce  qu’une opération de recensement de l’ensemble du parc clientèle a démarré à Conakry en 2017 et devra continuer courant 2018.

 « Ce projet devra aboutir à la mise à jour de la base des données client et à éliminer les fraudes sur le réseau grâce à une normalisation des branchements et à une pose de compteur qui s’en suivront ».

Pour augmenter, sécuriser et moderniser son système de facturation et ses revenus, EDG vient de mettre au point un logiciel commercial de transition dans l’attente d’un progiciel de gestion intégré comme prévu dans le PRI et financé par la banque mondiale.

« Le déploiement de ces logiciels a été réalisé en juin 2017 dans les agences de Conakry, y compris pour ‘’les grands comptes’’. Avec ce logiciel, les disfonctionnements de facturation deviennent extrêmement limités » indique M.  Abdenbi ATTOU.

Nantènin Traoré